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Oujda promeut la culture du don d'organes grâce à des initiatives médicales, religieuses et juridiques intégrées

Économie de l'Est

La question du don d'organes dans la province orientale fait l'objet d'un débat public de plus en plus important, en raison du besoin croissant d'organes vitaux, qui sont considérés comme la dernière solution médicale pour de nombreuses maladies graves. Ce débat s'accompagne d'efforts continus impliquant de multiples composantes, notamment des médecins, des juristes, des artistes, des professionnels de la santé et des associations, afin de promouvoir une culture du don d'organes et de tissus au sein de la communauté.

Initiatives médicales de sensibilisation

Le Centre hospitalier universitaire Mohammed VI d'Oujda continue d'animer cette dynamique en organisant des rencontres scientifiques et des journées de sensibilisation. La dernière activité en date était “Je donne... je sauve des vies”, un slogan qui reflète les enjeux humanitaires liés à cette action et vise à créer un espace de discussion entre les acteurs concernés : les donneurs potentiels, leurs familles, les patients et les organisations de solidarité : Les donneurs potentiels, leurs familles, les patients et les organisations de solidarité. Ce type d'activité vise à faire tomber les barrières psychologiques et sociales et à mettre en évidence l'impact positif du don sur la vie des patients.

Said Idrissi, directeur par intérim du Centre, a expliqué que le don d'organes peut fondamentalement changer la vie des patients, car dans de nombreux cas, il s'agit de la dernière option médicale. Il a salué le soutien apporté par les institutions religieuses, juridiques et médicales, soulignant l'engagement du centre à poursuivre ce processus et à mettre en œuvre ses programmes pour répondre aux attentes.

Constatations médicales sur le terrain

Les résultats obtenus au sein du centre reflètent le développement de cet atelier de santé : 14 greffes de rein ont été réalisées depuis le début du programme, selon le Dr Omar Almahi, chirurgien de l'institution. Selon le Dr Rachid Sakhsoukh, ophtalmologue, des greffes de cornée sont régulièrement réalisées au centre, qui est la seule institution au Maroc à importer des cornées.

En termes de réponse sociale, les récentes journées de sensibilisation ont permis d'enregistrer 220 candidats donneurs en deux jours seulement, ce qui témoigne de la forte sensibilisation de la communauté, en particulier du personnel médical, selon Jihad Bouhamidi, chef du département des dons d'organes et de tissus.

Les témoignages dissipent les craintes

Les personnes transplantées ont enrichi les réunions de leurs témoignages et de leurs expériences, contribuant ainsi à dissiper les craintes liées au don. Mohammed Al Jalati (26 ans) a donné un exemple concret de la façon dont, après avoir reçu un rein de son frère sans complications, il a pu reprendre un rythme de vie normal, terminer ses études et rejoindre le marché du travail. De même, Mohamed Dahabi (54 ans), greffé de la cornée, a fait part d'une amélioration significative de sa vue et du retour de l'espoir dans sa vie quotidienne, se déclarant prêt à participer à des campagnes de sensibilisation pour soutenir cette œuvre humanitaire.

La dimension religieuse et juridique de l'opération

Les aspects religieux et juridiques ont été abordés par le Dr Mustapha Ben Hamza, président du Conseil scientifique de la province orientale, et Ali Ahnine, vice-président du tribunal de première instance d'Oujda. Ben Hamza a souligné l'importance de diffuser des informations correctes sur le don d'organes et la nécessité de se référer à des spécialistes de la jurisprudence islamique pour traiter les questions soulevées, rappelant que l'un des objectifs de la charia est de contribuer à sauver des vies et à soulager la douleur d'autrui par des moyens légitimes et sûrs.

Ahnine a également présenté le cadre juridique régissant le processus de don, en expliquant que la loi 19-98 définit une procédure précise pour le don d'organes afin de protéger le processus contre les déviations, l'exploitation ou la transformation en une activité lucrative illégale.

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