Le gouvernement lance un nouveau mécanisme de soutien aux PME

Économie de l'Est
Le gouvernement marocain a lancé, mardi 11 novembre 2025, un mécanisme de soutien aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), dans le but de stimuler la création d'emplois et de réduire les disparités régionales. Le nouveau mécanisme a été lancé dans la ville de Rachidia, où le Premier ministre Aziz Akhannouch a supervisé la cérémonie dédiée à cette initiative, qui est menée par le secteur de l'investissement en partenariat avec des acteurs nationaux et régionaux.
Le mécanisme de soutien vise les entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 1 et 200 millions AED au cours de l'une des trois dernières années, ainsi que les entreprises actives depuis moins de trois ans. Le capital de l'entreprise bénéficiaire ne doit pas être détenu par plus de 25% pour une entreprise dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 200 millions AED, et exclut les entreprises qui comprennent un associé ou un actionnaire légal de droit public ou une entreprise publique.
Conditions d'octroi des prestations
Le mécanisme établit des critères spécifiques pour l'acceptation des projets d'investissement. L'investissement total doit être égal ou supérieur à un million de dirhams sans dépasser 50 millions de dirhams. Il est également exigé que les emplois créés sur le continent représentent au moins 1,5% du total des emplois créés, et que l'autofinancement constitue un minimum de 10% de l'investissement total.
Le projet doit s'inscrire dans les zones attribuées à chaque entité par décision du Premier ministre. La subvention ne s'applique pas aux projets d'investissement qui font l'objet d'une convention d'investissement avec l'État dans le cadre d'un autre mécanisme offrant des privilèges similaires.
Gouvernance régionale décentralisée
Le Premier ministre a expliqué que le nouveau mécanisme est de nature régionale, puisque les centres régionaux d'investissement superviseront la mise en œuvre du programme en assurant un suivi continu des entreprises qui souhaitent en bénéficier. Ce suivi comprend la préparation des demandes jusqu'à l'octroi des subventions.
Toutes les procédures sont menées au niveau régional, depuis la soumission et l'examen des demandes par les centres d'investissement régionaux, en passant par la sélection et l'approbation des projets retenus, jusqu'à la signature des accords par les autorités locales et le versement de l'aide financière aux projets bénéficiaires.
Trois types d'aides
Le mécanisme prévoit trois formes de soutien qui peuvent être combinées jusqu'à 30% du montant total de l'investissement éligible. Il s'agit de l'aide à la création d'emplois continentaux, de l'aide territoriale et de l'aide aux activités prioritaires. Ces subventions peuvent également être combinées avec celles fournies par les entités pour soutenir l'esprit d'entreprise et l'attractivité des investissements.
La subvention pour la création d'emplois continentaux est basée sur la capacité du projet à créer des emplois. La subvention peut représenter 5%, 7% ou 10% de la valeur totale de l'investissement éligible, en fonction de la proportion d'emplois continentaux à créer.
L'aide territoriale est destinée à canaliser l'investissement vers les régions et les communes présentant des déficits d'investissement, déterminés à l'avance par le Premier ministre. La subvention s'élève à 10% ou 15% du montant d'investissement éligible, le taux de subvention variant entre 10% et 15% selon les régions et les communes, tandis que l'axe d'investissement traditionnel est exclu de l'aide territoriale.
Secteurs prioritaires
La subvention pour les secteurs prioritaires est destinée aux projets d'investissement dans des activités qui représentent des priorités économiques et sociales nationales, encouragent l'innovation et la transition vers une économie verte et durable, avec une contribution de 10% d'investissements éligibles.
Le Premier ministre a dressé une liste d'activités prioritaires comprenant 88 activités réparties en 33 catégories. Celles-ci comprennent l'agriculture, la sylviculture et la pêche, l'industrie manufacturière, la production et la distribution d'eau, la gestion et le traitement des déchets, la décontamination, le transport et le stockage, l'hébergement et la restauration, ainsi que l'industrie traditionnelle.
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