Mohamed Abrakan s'interroge sur l'état de la pêche et souligne la baisse de productivité des usines de sardines

Économie de l'Est

Lors de la séance de questions orales de décembre, la Chambre des représentants a discuté de la question de la pêche dans la région orientale. Le député Mohamed Abrakan a présenté une intervention axée sur la situation réelle du secteur, critiquant directement la secrétaire d'État chargée de la pêche, Zakia Deriouche, pour ce qu'il a appelé “des déséquilibres et un déclin évident” de la productivité du système de pêche, par rapport aux chiffres et aux projets officiellement annoncés.

Intervention d'Abrakan : La réalité ne reflète pas ce qui est officiellement présenté

“Le Maroc a la chance d'avoir un littoral qui s'étend de Saïdia à Kouira”, a déclaré M. Abrakane, notant que l'activité maritime ne profite pas pleinement de cette étendue, que ce soit en termes d'organisation, de transformation ou de valorisation des produits de la mer.

Il a souligné que le discours sur le développement des marchés et la modernisation des infrastructures ne s'est pas reflété dans la situation des marins et des professionnels, et que le déclin notable de la productivité des usines de sardines reflète un écart évident entre les déclarations et la réalité économique du secteur, y compris les industries liées à la valorisation et à la transformation.

Réponse du ministre sur les villages de pêcheurs

Depuis le lancement du programme Aliotis, le ministère a adopté une approche progressive, en s'appuyant sur le soutien à la recherche scientifique comme moyen essentiel de développer la pêche traditionnelle, a déclaré Zakia Deriouche. Le ministère a réalisé 42 villages de pêcheurs, dont Afri Afounassen, pour lesquels les travaux sont terminés, a-t-elle précisé. Le programme de développement des marchés maritimes fait partie de la vision globale de valorisation de la production, a-t-elle ajouté.

Cependant, Abrakan est resté sur ses positions en soulignant que les données fournies par les professionnels, surtout à l'est, indiquent le déclin du marché national des produits de la mer et l'impact que cela a sur la fabrication, surtout dans les usines de sardines, qui sont un élément central dans le cycle économique de la mer.

Nécessité de lier les chiffres aux résultats réels

L'intervention d'Abrakan a ramené le débat à sa base pratique, loin du langage des programmes et des rapports. Il a demandé une évaluation objective de l'impact de la stratégie sur les personnes travaillant en mer, affirmant que les marins de la région orientale attendent toujours une réponse concrète qui se reflète dans le cycle du marketing, de la valorisation et de la vie quotidienne, et pas seulement au niveau des présentations officielles au sein de l'institution législative.

Cette discussion intervient à un moment économique sensible qui nécessite de lier les engagements du gouvernement à des réalisations mesurables pour assurer la stabilité du secteur de la pêche le long de la côte nationale, y compris les régions orientales, qui constituent un prolongement naturel et humain du système de pêche et de la circulation du produit.