Renault envisage d'implanter une usine de voitures électriques dans le port de Nador, en Méditerranée occidentale

Économie de l'Est

De nouveaux développements dans l'industrie des véhicules électriques (VE) se profilent à l'horizon en Orient, Africa Intelligence révélant que le groupe français Renault envisage de lancer une nouvelle phase de production au Maroc, le port West Med de Nador étant considéré comme un site candidat pour une usine dédiée aux VE. Cela s'inscrit dans le cadre des préparatifs pour l'ouverture du port en 2026, comme l'a confirmé le ministre de l'équipement, Nizar Baraka, dans des déclarations antérieures sur l'avancement des travaux et les préparatifs opérationnels.

Cette démarche s'inscrit dans la trajectoire adoptée par Renault Maroc depuis l'annonce, il y a quelques années, d'une “nouvelle phase” au sein de son écosystème industriel entre 2021 et 2030. Cette voie est basée sur l'intégration progressive de l'électrification dans les chaînes de production, reflétant les changements plus larges dans le secteur automobile mondial. L'entreprise renforce sa présence locale en s'engageant à réaliser un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros en approvisionnement local d'ici 2025, avec un objectif final de 3 milliards d'euros, et à atteindre 80% d'intégration locale dans l'écosystème industriel.

Cette tendance intervient alors que la concurrence d'autres groupes internationaux est importante, notamment celle de la Chine, qui s'intéresse de plus en plus à la production de véhicules électriques à l'étranger. Dans ce contexte, la société chinoise Jinxiu Shanhe a signé un accord avec une entreprise marocaine pour établir une usine d'assemblage dans le Royaume, signalant une nouvelle dynamique sur le marché local où se croisent les investissements européens et asiatiques.

Cette implantation s'inscrit dans un contexte plus large où le Maroc cherche à renforcer sa position industrielle, notamment avec des projets au nord et à l'est. Depuis 2012, Renault dispose à Tanger d'une unité de production dédiée à la fabrication automobile, ce qui lui confère une solide expérience opérationnelle sur laquelle il pourra s'appuyer s'il s'oriente vers le développement d'unités de fabrication de véhicules électriques.

Le choix du port Nador West Med, s'il est officiellement confirmé, soulève un certain nombre d'indicateurs économiques liés à la localisation du port et à ses perspectives d'avenir. La nouvelle structure logistique et sa proximité avec la rive européenne offrent des conditions pratiques pour les chaînes d'approvisionnement et d'exportation, et s'inscrivent dans l'évolution mondiale vers des énergies propres et des produits destinés à des marchés en pleine expansion.

Toutefois, le projet est encore en phase d'étude et le groupe Renault n'a pas encore fait d'annonce officielle concernant sa décision finale ou l'emplacement de l'usine potentielle. Les choses devraient se préciser dans les mois à venir, au fur et à mesure que l'évaluation des options progressera et que les critères de sélection seront déterminés, tant au niveau du port que des mesures d'incitation industrielle susceptibles de soutenir la décision d'investissement.

Ainsi, la région Est continue d'attirer l'attention des acteurs internationaux, en attendant l'issue de ces négociations, qui pourraient redessiner la carte de l'industrie au Maroc, en particulier dans le domaine des véhicules électriques, qui connaît une croissance rapide à l'échelle mondiale.