L'agneau dépasse les 120 dirhams le kilo à Silwan en raison de la grève des bouchers du marché hebdomadaire

Économie de l'Est

Après plusieurs jours de tension et une hausse significative des prix de la viande rouge dans la ville de Silwan, les propriétaires des boucheries du marché hebdomadaire ont annoncé la suspension de leur grève et le retour à la normale de l'activité commerciale à partir du samedi 12 juillet 2025. Cette décision a été largement saluée par la population locale qui a souffert de la hausse des prix pendant la pause.

Dans un communiqué publié par l'Association de Fidélité des Propriétaires de Boucheries, les professionnels ont expliqué que la décision de reprendre le travail est née de leur souci de préserver le pouvoir d'achat des citoyens et d'alléger leurs souffrances, surtout après que le prix de l'agneau a dépassé 120 dirhams le kilogramme pendant toute la durée de la grève. Selon le communiqué, l'association est parvenue à un nouvel accord pour adopter un prix unifié de la viande, où le prix du kilogramme d'agneau est fixé à 95 dirhams, tandis que le prix du bœuf ne dépasse pas 100 dirhams, en réponse aux demandes de la société civile et des habitants de la ville.

Le communiqué souligne que cette suspension ne signifie pas la fin de la protestation, mais plutôt une décision temporaire, l'association se réservant le droit de reprendre la grève à l'avenir, si sa principale revendication, à savoir l'ouverture de l'abattoir municipal, n'est pas satisfaite. Dans ce contexte, une étape symbolique de protestation a été annoncée pour organiser une grève d'une journée tous les quinze jours, jusqu'à ce que les demandes des professionnels soient satisfaites.

L'association a appelé les habitants de la ville et les composantes de la société civile à construire des ponts de communication et de coordination avec elle, afin de rechercher ensemble une solution permanente qui garantisse la stabilité des prix et trouve un équilibre entre les intérêts des professionnels et les droits des consommateurs.

Dans des déclarations à NadorCity, un certain nombre de bouchers n'ont pas caché leur mécontentement à l'égard de la gestion de cette crise par le conseil collectif de Salwan, le rendant responsable de la tension sur le marché, suite à sa décision de fermer l'abattoir municipal. Ils ont souligné que cette décision les obligeait à abattre en dehors du territoire de la communauté, ce qui doublait leurs coûts quotidiens et contribuait à augmenter les prix qui pesaient sur les citoyens. Ils ont lancé un appel pressant au conseil collectif pour qu'il intervienne immédiatement et trouve une solution pour rouvrir cette installation vitale, afin de stabiliser le marché et de protéger les intérêts de toutes les parties.